Hiérarchie d’une équipe

Le sirdar

Le sardar ou sirdar, guide local, ancien porteur la plupart du temps, est choisi pour son expérience du terrain, ses talents de coordinateur ses contacts sur place et sa capacité à contrôler et ordonner. Il répartit les charges de portage, fixe les étapes, et gère aussi la caisse. Il est le chef d’expédition; c’est donc à lui de régler les conflits concernant les salaires ou les conditions de portage, lorsque l’équipe ne marche pas sous la conduite de son propre naike (porte parole de l’équipe de portage).

Sherpas ou porteurs ?

Contrairement à une idée reçue, tous les porteurs de trek et d’expédition ne sont pas des Sherpas. Les Sherpas sont l’une des plus de 60 ethnies présentes au Népal.

Par conséquent, un porteur n’est pas toujours un Sherpa et un Sherpa pas toujours un porteur.

Les Tamangs par exemple sont l’une des nombreuses ethnies du Népal. Moins connue que celle des Sherpas et ne jouissant pas non plus du prestige de cette dernière, elle est pourtant la plus importante et la plus présente sur les chemins de trek du Népal engagée en qualité de porteurs de trek.

Les porteurs sont employés pour monter les tentes, et surveiller la bonne marche du trek. Leur nombre dans une équipe de trekking varie en fonction de la taille du groupe et du choix de l’hébergement (tente ou lodge). L’un d’entre eux est chargé de fermer la marche et de veiller à ce que les clients ne s’égarent pas, tandis que l’autre prend la tête du groupe ou part en avant, envoyé par le sirdar à l’étape pour retenir les emplacements de campements. En cas d’accidents, ils ont la charge de porter les malades, d’épauler un porteur défaillant ou de courir appeler un hélicoptère de secours. La nuit, ils sont chargés de la surveillance du camp afin d’éviter les vols.

Les sherpas d’altitude

Les sherpas d’altitude dans les expéditions, appelés encore «porteurs de hautes altitudes » ou parfois climbing sherpa pour ceux qui possèdent des techniques d’escalade , sont chargés d’acheminer le matériel d’ascension, de poser les cordes fixes ou des échelles pour le franchissement des crevasses, et d’installer les camps d’altitudes. Ils ont donc des tâches de portage, mais à un niveau de qualification bien supérieur à celui d’un simple coolie, dans la mesure ou ils doivent aussi assister la progression des alpinistes. Ils reçoivent des primes d’altitudes, variables selon la générosité des expéditions, tandis que le poids de leur charge est réglementé (règlement des expéditions en montagne, premier Amendement, art. 15) : 30kg entre 5000 et 6000 m, 17kg entre 6000 et 7000 m, 14 kg entre 7000 et 8000 m, 12 kg au dessus de 8000 m.

Les coolies

Les  coolies sont eux de simples porteurs travaillant à la tâche et embauchés tout au long du parcours au fur et à mesure que de nouveaux besoins apparaissent.  Ce sont des saisonniers recrutés soit par un naike, soit directement par le sirdar, ou qui se sont présentés spontanément en faisant le tour des bureaux des agences de trekking de Katmandu.

Le cook

Le cook a la double tâche de cuisiner pour les clients et pour l’équipe locale qui n’ont pas les mêmes habitudes alimentaires. Il complète les vivres préparés au départ par des achats en cours de route. C’est un véritable artiste qui improvise les menus en fonction des circonstances avec l’aide des inséparables kitchen boys qui servent d’hommes à tout faire : vaisselle, coupe du bois, et autres corvées.

Le naike

Le naike, est le chef du groupe des porteurs et leur porte-parole auprès du sirdar. Lorsqu’il accompagne au cours du voyage, il négocie pour son groupe les conditions d’emploi. Il expose les termes du contrat, salaire journalier, durée du trek, nature des étapes et des emplacements de camping, difficultés principales, possibilité de trouver de la nourriture et du bois en chemin, etc.

Les naikes salariés d’agence, forme plus moderne, ne participent plus aux treks. Avant le départ d’un groupe en haute saison, l’agence les contacte par téléphone ou courrier pour les avertir du nombre de porteurs à recruter dans les villages avoisinants. Le naike se déplace lui-même ou envoi un courrier pour trouver la main-d’œuvre disponible.

pour le Respect et la Dignité des Porteurs de l'Himalaya